Comment utiliser les documents de formulations  ?

L’utilisation de clauses biodiversité opposables vise à transformer des intentions environnementales en exigences opérationnelles, vérifiables et juridiquement exploitables.
Sans articulation claire entre les documents de cadrage, de consultation, de contractualisation et de reporting, la biodiversité reste un objectif déclaratif, exposé aux interprétations et aux risques de remise en cause. 

Cette page présente les principes d’usage des différents documents de formulation mis à disposition, afin de structurer une chaîne cohérente de décision, d’exécution et de restitution, compatible avec les exigences réglementaires, contractuelles et financières applicables aux projets immobiliers.

1. Principe général d’utilisation

Chaque document répond à une fonction précise dans le cycle de décision et de contractualisation :
 
  • cadrer une décision,
  • définir des exigences,
  • sécuriser une procédure,
  • encadrer un contrat,
  • maîtriser l’usage et la communication des résultats.
Ils ne constituent ni une méthode imposée, ni un label, ni une certification, mais un socle de formulation opposable, fondé sur la preuve et la vérifiabilité.

2. Utilisation par phase de projet

a) Phase amont – cadrage et décision

Documents concernés :

  • Avis & principes généraux
Usages recommandés :

  • délibérations,
  • notes de cadrage,
  • chartes de projet,
  • documents de programmation,
  • orientations stratégiques.
👉 Objectif : installer la biodiversité comme critère structurant, sans préempter les solutions techniques.

b) Phase consultation – marchés et appels d’offres

Documents concernés :

  • Clauses intégrables dans un règlement de consultation (RC)
Usages recommandés :

  • cadrage des attentes du maître d’ouvrage,
  • clarification des éléments analysés dans les offres,
  • distinction entre accompagnement et évaluation,
  • exclusion des démarches non recevables.
👉 Objectif : sécuriser l’analyse des offres et éviter toute confusion méthodologique.

c) Phase technique – définition des exigences

Documents concernés :

  • Clauses techniques intégrables dans un CCTP
Usages recommandés :

  • définition des attendus en matière de performance biodiversité,
  • encadrement des indicateurs, livrables et preuves,
  • conditions de validation finale.
👉 Objectif : transformer l’intention biodiversité en exigence technique objectivable.

d) Phase contractuelle – sécurisation juridique

Documents concernés :

  • Clauses contractuelles unitaires,
  • Convention biodiversité (version complète).
Usages recommandés :

  • conventions de projet,
  • marchés privés ou publics,
  • accords de partenariat,
  • annexes contractuelles.
👉 Objectif : donner une portée contractuelle claire à la performance biodiversité et à son évaluation.

e) Phase aval – reporting et communication

Documents concernés :

  • Clauses de reporting et d’usage des résultats,
  • Reporting & communication biodiversité (version complète).
Usages recommandés :

  • reporting extra-financier,
  • communication institutionnelle,
  • dossiers investisseurs,
  • documents ESG ou RSE.
👉 Objectif : maîtriser les usages, prévenir les allégations imprécises et sécuriser la communication.

3. Combinaisons possibles

Les documents peuvent être utilisés :
 
  • isolément : pour répondre à un besoin précis (ex. RC uniquement) ;
  • par blocs : amont / technique / aval ;
  • en chaîne complète : de la décision initiale à la communication finale.
Ils sont conçus pour être compatibles entre eux, sans dépendance obligatoire.

4. Liberté laissée aux porteurs de projet

Ces documents :
 
  • n’imposent aucun référentiel,
  • ne désignent aucun organisme,
  • ne prescrivent aucune méthode.
Ils fixent uniquement des exigences de résultat, de preuve et de vérifiabilité. Le choix des moyens, outils, intervenants ou démarches relève entièrement du porteur de projet.

5. Finalité du dispositif

L’objectif de ce corpus est de permettre aux acteurs de :
 
  • sécuriser leurs décisions,
  • clarifier leurs exigences,
  • structurer leurs contrats,
  • fiabiliser leurs communications,
  • réduire les risques juridiques, techniques et réputationnels.
Il constitue un cadre de référence opérationnel, utilisable dans des contextes publics comme privés.
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