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La recherche internationale en comptabilité écologique ouvre une voie décisive : relier les flux économiques aux flux naturels. Zhou, Ou et Li (2016) posent les bases de cette nouvelle discipline, qui dépasse la simple comptabilité environnementale pour intégrer la logique des écosystèmes dans les bilans humains. Cette approche annonce la mutation engagée par IRICE : transformer la mesure de la performance écologique en un outil concret de décision et de pilotage durable.
Introduction
La transition environnementale impose une nouvelle grammaire économique : celle qui relie les flux de matière, d’énergie et de valeur. L’article scientifique de Zhou, Ou et Li (2016) propose une grille conceptuelle claire : passer de la comptabilité environnementale (centrée sur les impacts) à la comptabilité écologique (centrée sur les interactions entre systèmes économiques et écosystémiques). Cette évolution préfigure les méthodes de mesure que déploie aujourd’hui IRICE dans ses référentiels Effinature et BPS.
1. Distinguer ressource, environnement et écologie
Les auteurs rappellent que la ressource (matière première), l’environnement (cadre de vie) et l’écologie (système vivant) ne relèvent pas du même niveau d’analyse. Là où la comptabilité environnementale mesure la pollution, la comptabilité écologique mesure la durabilité fonctionnelle : la capacité d’un territoire ou d’un projet à maintenir ses services écosystémiques.
2. Du coût à la valeur écologique
L’approche proposée distingue quatre piliers :
- Comptabiliser les actifs écologiques (sols, forêts, trames vertes, eau) ;
- Évaluer les coûts et bénéfices écologiques (efficacité, résilience, bien-être) ;
- Optimiser les décisions d’aménagement selon la performance écologique ;
- Contrôler la cohérence entre performance économique et régénération du vivant. Cette structure annonce ce que les auteurs appellent une “éco-efficience mesurable” — logique que le BPS (Biodiversity Performance Score) met désormais en pratique.
3. Lien direct avec la normalisation internationale
Le cadre SNA/SEEA (Système de Comptabilité Économique et Environnementale des Nations unies) cité dans l’étude fonde l’idée d’un compte satellite de la biodiversité. Il relie les indicateurs économiques nationaux aux flux de ressources naturelles et permet de corriger les indices de croissance par la perte ou le gain écologique. C’est exactement la démarche que soutient IRICE : intégrer la biodiversité dans la comptabilité réelle des projets et des territoires.
4. De la théorie à la pratique
Les applications actuelles d’IRICE prolongent cette vision :
- Les référentiels Effinature traduisent l’évaluation écologique en notation vérifiable ;
- Le BPS établit une métrique objective de performance du vivant ;
- Le projet Scope Impact élargira ce principe aux référentiels internationaux.
Conclusion utile
La comptabilité écologique transforme la mesure de la performance : elle ne valorise plus seulement ce que l’on produit, mais ce que l’on préserve. Zhou et Li annonçaient un cadre ; IRICE en déploie aujourd’hui la réalité opérationnelle.
Zhou et al., 2016 – Ecological Accounting: A Research Review and Conceptual Framework.
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