Introduction

Le Fonds Nature Impact, piloté par le WWF France, illustre une évolution majeure : financer directement les pratiques qui restaurent la biodiversité et les services écosystémiques. Entre 2023 et 2025, plus de 6 millions d’euros ont été engagés pour soutenir des projets fondés sur la preuve : hectares protégés, arbres-habitats maintenus, carbone stocké, engagements de 99 ans via Obligations Réelles Environnementales (ORE).

Et pourtant, c’est là que tout se joue. Ce modèle n’est pas réservé aux espaces naturels ; il ouvre la voie à un nouveau type d’action pour les acteurs de l’immobilier.

Du mécénat environnemental à la preuve mesurable

Les entreprises mécènes du Fonds financent des pratiques de gestion durable : restauration de haies, zones humides, trames forestières. Chaque action est suivie, auditée et inscrite dans la durée grâce à des outils juridiques (fiducie, ORE) et à un cadre de mesure normalisé. Résultat : 5 458 ha de pratiques durables, 16 446 arbres-habitats protégés, 378 ha en libre évolution, plus de 85 500 tCO₂e séquestrées.

Cette logique de Paiement pour Services Écosystémiques (PSE) crée un précédent : elle rend tangible la valeur de la nature et instaure la traçabilité écologique des financements.

Transférer cette logique à la ville

IRICE identifie ici un levier de transformation du secteur immobilier. Les projets urbains génèrent, eux aussi, des services écologiques : infiltration des eaux pluviales, continuités végétales, régulation thermique, biodiversité ordinaire. Reste à les qualifier, mesurer et certifier.

C’est précisément la vocation du Biodiversity Performance Score (BPS) :

• établir une métrique de performance écologique,
• distinguer les pratiques bénéfiques prouvées,
• garantir la vérifiabilité des engagements dans le temps.

En complément, la certification Effinature® fournit un cadre juridique et méthodologique conforme à l’ISO 17065, garantissant la crédibilité du processus.

Vers un « PSE urbain » certifié

L’enjeu pour les collectivités et maîtres d’ouvrage :

1. Identifier les pratiques financables (toitures végétalisées, sols perméables, corridors écologiques, gestion douce des espaces verts).
2. Mettre en place un suivi indépendant de leurs impacts.
3. Assurer la durabilité contractuelle des résultats, via des engagements similaires aux ORE.

Conclusion

La logique du Fonds Nature Impact démontre que la biodiversité peut être gérée comme un actif, à condition qu’elle soit mesurée, suivie et auditée. En transposant cette approche aux milieux urbains, IRICE renforce la crédibilité écologique des opérations immobilières : payer les pratiques justes, prouver les effets, garantir la durée.

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