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Le programme national Territoires engagés pour la nature (TEN) s’impose comme un marqueur de bonne volonté écologique pour les collectivités. Mais derrière la reconnaissance symbolique, une question centrale demeure : comment mesurer la réalité de ces engagements ?
1. Le cadre du dispositif
Déployé par l’OFB et les Régions, le TEN vise à identifier et valoriser les initiatives locales pour la biodiversité. En Pays de la Loire, le dossier d’instruction repose sur trois axes :
- aménagement du territoire (intégration dans les PLU, SCoT, etc.) ;
- gestion écologique des espaces ;
- participation citoyenne. Le label repose sur l’autoévaluation, puis sur l’analyse d’un jury régional (État, Région, OFB, Agence de l’eau, etc.). → Constat : une logique d’intention et d’engagement, non d’évaluation mesurable.
2. La limite structurelle : absence de mesure de performance
Le dispositif valorise la démarche, mais ne requiert ni données écologiques ni indicateurs d’impact. Les collectivités peuvent être reconnues "engagées" sans produire de résultats concrets sur :
- l’évolution des continuités écologiques,
- la réduction de l’artificialisation,
- la restauration des habitats. → Risque : un label d’image sans ancrage scientifique.
3. Comparaison méthodologique : du déclaratif à la preuve
Des démarches comme Effinature® ou le Biodiversity Performance Score (BPS) vont plus loin : elles reposent sur la mesure d’impact, la vérification indépendante et la traçabilité des résultats. → Passage du projet de biodiversité à la performance écologique vérifiée. Cette différence traduit un changement d’époque : la biodiversité n’est plus un engagement politique, mais une donnée comptable et technique à piloter.
4. Enjeux à venir
L’avenir du programme TEN dépendra de sa capacité à :
- intégrer des indicateurs normalisés (trame verte et bleue, indicateurs d’état des habitats, etc.),
- s’articuler avec les référentiels de certification,
- permettre la comparaison entre territoires. Sans cela, le dispositif risque de rester un levier de communication plutôt qu’un outil d’action publique mesurable.
5. Conclusion utile
Les Territoires engagés pour la nature traduisent une volonté réelle, mais leur impact dépendra du passage à l’ère de la preuve. C’est ce que les outils certifiants comme Effinature et le BPS rendent possible : une évaluation indépendante, comparable et vérifiable des résultats concrets pour la biodiversité.
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