La biodiversité comme levier de projet

Dans l’investissement durable, la promesse ne suffit plus. Entre déclarations ESG et ambitions d’impact, la crédibilité passe par la preuve. Mesurer, tracer, certifier : trois exigences pour éviter que l’engagement ne reste un exercice de communication.
Penser l’impact : entre ambition et démonstration
L’Article 9 du règlement SFDR impose aux fonds dits « dark green » de justifier leur alignement sur un objectif d’investissement durable. La biodiversité, souvent intégrée à ce titre dans les politiques ESG, demeure pourtant un angle mort dans la capacité à prouver la réalité des impacts annoncés.
La limite des approches déclaratives
Une stratégie environnementale ne peut se limiter à des intentions ou à des allégations génériques. Dans le cas de la biodiversité, cela signifie sortir d’une logique de « verdissement » par l’image (plantations, esthétisme paysager) pour entrer dans une logique de contribution mesurable à la résilience des écosystèmes.
Mesurer la performance écologique : une exigence juridique et stratégique
L’absence de méthode partagée pour évaluer la performance écologique rend les comparaisons impossibles et expose les fonds à des risques réputationnels ou de non-conformité. Ce besoin de traçabilité rejoint une tendance réglementaire plus large : alignement avec la taxonomie européenne, articulation avec le reporting CSRD, respect des attentes des investisseurs institutionnels.
Effinature : une réponse structurante
La certification Effinature, portée par IRICE, propose un cadre prescriptible permettant d’objectiver la performance écologique réelle d’un projet. Le Biodiversity Performance Score (BPS), socle de cette démarche, traduit la contribution effective à la biodiversité selon des indicateurs comparables et vérifiables.
- Un cadre indépendant (tiers certificateur)
- Une méthode auditée, applicable aux projets neufs comme aux rénovations
- Une traçabilité documentée compatible avec les obligations de transparence SFDR
Impact : se doter d’un langage commun
La certification permet aux fonds d’investissement de sécuriser leurs démarches d’impact. Elle évite le flou des allégations et renforce la crédibilité auprès des investisseurs, des partenaires et des autorités.
Car la durabilité ne se décrète pas. Elle se démontre.